Les mangroves sont des écosystèmes marins des régions côtières intertropicales localisées au fond des baies abritées. Lors de votre excursion en voilier avec Dénébola, vous avez l’opportunité de les découvrir. Elles sont constituées d’arbres très adaptés à ce milieu saumâtre, appelés les « palétuviers ».
Dans les Antilles il y a 4 espèces de palétuviers :
– Le palétuvier rouge : mangrove de bord de mer (grande profondeur d’eau)
– Le palétuvier noir : mangrove arbustive (faible profondeur d’eau)
– Le palétuvier blanc : dans la zone sèche
– Le palétuvier gris : dans un sol sableux plus ou moins inondable
La mangrove de Martinique s’étend sur une superficie d’environ 1800 hectares et représente environ 4% de l’espace forestier de l’île. Les îlets que nous faisons visiter à nos passagers lors des sorties en mer en abritent.
Les palétuviers rouges et noirs sont capables de vivre dans l’eau salée grâce à un système ingénieux pour extraire le sel. Ils filtrent le sel par leurs racines et le surplus est stocké dans les feuilles jaunies qui sont condamnées.
Grâce à ses racines échasses, le palétuvier rouge est capable de se stabiliser dans un sol vaseux.
Il s’agit d’exemples d’adaptation, toutes les espèces de palétuviers ne fonctionnent pas de la même manière.
Ces végétaux ont une capacité exceptionnelle à vivre dans un sol pauvre en oxygène, grâce aux lenticelles (petits pores) placées sur les racines aériennes (racines échasses, pneumatophores).
Protection contre l’érosion : protège le littoral de l’agression des vagues, tempêtes et tsunamis.
Filtration des sédiments et des polluants, préservant l’eau claire pour le bon développement des récifs coralliens.
Refuge pour la croissance et l’alimentation des poissons (mulet, pisquette, tarpon, etc.), crevettes et langoustes.
Les oiseaux ont également besoin des mangroves car elles conviennent parfaitement à la nidification. Sans les mangroves, les oiseaux seraient privés d’un précieux refuge.
Nous devons protéger les mangroves pour l’équilibre des écosystèmes marins.
Il représente la frontière entre la terre et la mer. Ses feuilles sont épaisses et résistent aux embruns.
Ils poussent dans la mer et se maintiennent en place grâce à ses racines, les « échasses ». Ses racines sont aériennes : elles partent directement des branches et se développent en direction du sol.
Sur les racines se développe une riche vie aquatique : on y trouve des huitres de mer, des éponges, et des sabelles (vers tubicoles).
Il doit son nom aux tanins qu’on extrayait autrefois de son écorce pour la teinture.
Il bénéficie de propriétés médicinales contre les piqûres et morsures.
Ils ont une reproduction vivipare : la graine germe directement dans le fruit et se transforme en jeune plant alors qu’elle est encore attachée à l’arbre. Quand ce plant tombe dans l’eau, il se fixe dans la vase.
Souvent, ces plantules sont entraînées par les eaux, peuvent y rester plusieurs semaines et parcourir de grandes distances en conservant leur viabilité, d’où l’extension importante des mangroves le long des côtes tropicales.
Les palétuviers noirs et blancs ont des racines aériennes appelées « pneumatophores ». Elles remontent à la surface autour du tronc pour alimenter les racines en oxygène.
Les pneumatophores sont protégés par du liège et percés de petits pores appelés « lenticelles » qui permettent les échanges gazeux entre l’atmosphère et l’arbre.
Le crabe violoniste doit son nom à l’hypertrophie d’une de ses pinces qui est beaucoup plus grande que l’autre chez le mâle.
À marée basse, il sort pour se nourrir d’animaux et de plantes en décomposition.
Il creuse son terrier dans la vase des mangroves en aérant le sol. Il devient ainsi un acteur essentiel de la survie des palétuviers.
Il se cache immédiatement dans la vase si vous vous approchez à moins de 5 m.
Si vous restez à bonne distance, il exhibera volontiers sa grosse pince dans un surprenant ballet chorégraphique.
En Martinique, il est aussi appelé crabe « C’est ma faute » ou « Sé ma fòt » à cause du mouvement de sa pince se repliant régulièrement sur le devant de sa carapace.
La mangrove est menacée par des causes naturelles : les tempêtes tropicales.
En Martinique, les mangroves ont été longtemps considérées comme des lieux sales et malsains. Prétexte idéal pour y établir des zones portuaires (Fort-de-France), zones industrielles, aéroports (Lamentin), maisons, complexes touristiques, etc.
De pontons « sauvages » sont aussi construits en coupant les palétuviers pour amarrer les bateaux.
La mangrove souffre de pollutions d’origines urbaines (décharges, eaux usées, etc.), industrielles (hydrocarbures, métaux, etc) et agricoles (pesticides, etc.).
Pendant ces 50 dernières années, à l’échelle planétaire, plus de la moitié des mangroves ont été détruites par l’homme.
Il y a 3 000 ans, les amérindiens y récoltaient des huîtres et y chassaient des animaux pour se nourrir. Certaines espèces, comme le lamantin et le flamand rose ont déjà disparu des mangroves antillaises à cause de la chasse abusive.
La mangrove a été exploitée pour ses ressources : le charbon de bois, le bois de construction (échafaudage), le tanin, fait à partir d’écorces de palétuviers.
En Martinique, l’ONF et le PRNM ont aménagé différents endroits (l’étang des Salines, la Caravelle et la baie des Anglais par exemple) pour observer la faune et la flore de la mangrove.
Dans la mangrove martiniquaise, il y a de nombreux lieux magiques. Des manipulations malsaines et des maléfices s’accomplissent au sein de ces lieux calmes et isolés. La croyance populaire veut que le matin, quand un nouveau jour se lève, tous ces méfaits disparaissent.
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